Les différents acteurs de financement pour le développement des starts-up

Après avoir passé en revue les différents modes de financement pour le développement des entreprises, il convient de s’intéresser aux différents intervenants. 

Comme vu précédemment, il existe deux grands modes de financement :

  • Le financement interne qui provient des associés-actionnaires de la société, voire de l’entrepreneur lui-même dans le cas d’une entreprise individuelle.  : Il constitue les fonds propres dont font partie les subventions obtenues, 
  • Le financement d’origine externe qui provient principalement d’organismes financiers, principalement des banques.

Contrairement à un financement externe par endettement bancaire, le financement interne se fait uniquement en contrepartie de la réception de titres, de parts sociales ou d’actions. Par conséquent, ce financement implique l’ouverture du capital social à d’autres intervenants, en faisant venir un nouvel associé au tour de table.

A. Le financement interne

  1. Associé particulier

Pour un porteur de projet, partager son aventure avec un ou plusieurs tiers est un choix important auquel il doit réfléchir. Selon, l’APCE, il existe plusieurs raisons qui peuvent pousser un entrepreneur à s’associer avec d’autres : 

– le besoin de compétences complémentaires (commerciales, techniques, gestionnaires),

– le besoin d’un carnet d’adresses voir d’une crédibilité (associé réputé), 

– la nécessité de crédibiliser son projet en s’entourant d’entrepreneurs expérimentés pour minimiser le risque d’échec, 

– le besoin de fonds pour démarrer sa société et constituer le capital social.

Dans ce dernier cas, l’idée d’une association est de constituer des fonds propres suffisamment importants pour exploiter correctement son activité. Cependant, si la motivation principale à la création d’entreprise est le gain d’autonomie, s’associer n’est peut-être pas la solution idéale.

 2. Associé professionnel

Pour un porteur de projet, partager son aventure avec un ou plusieurs tiers est un choix important auquel il doit réfléchir. Selon, l’APCE, il existe plusieurs raisons qui peuvent pousser un entrepreneur à s’associer avec d’autres : 

– le besoin de compétences complémentaires (commerciales, techniques, gestionnaires),

– le besoin d’un carnet d’adresses voir d’une crédibilité (associé réputé), 

– la nécessité de crédibiliser son projet en s’entourant d’entrepreneurs expérimentés pour minimiser le risque d’échec, 

– le besoin de fonds pour démarrer sa société et constituer le capital social.

Dans ce dernier cas, l’idée d’une association est de constituer des fonds propres suffisamment importants pour exploiter correctement son activité. Cependant, si la motivation principale à la création d’entreprise est le gain d’autonomie, s’associer n’est peut-être pas la solution idéale.

Tout au long des premières étapes de son développement, une entreprise pourra être amenée à connaître des besoins de financement croissants, auxquels répondent une série d’acteurs. En effet, il existe différents acteurs très prisés par les entrepreneurs qui financent leur projet entrepreneurial. Ces entités économiques financent uniquement les jeunes entreprises à fort potentiel et promises à une croissance forte et rapide.  

L’ensemble des organisations qui permettent de lever des fonds peut être regroupé dans le concept de « capital-risque ». Selon le professeur Jean Rédis, les organismes appelés capital-risque sont des entités économiques qui financent les premiers stades de développement de l’entreprise : l’étude de la faisabilité, la création, la croissance. 

Dans son livre « Finance entrepreneuriale », Jean Rédis nous apprend que les organismes de capital-risque reçoivent des fonds de leurs actionnaires (banques, particuliers fortunés, organismes institutionnels…) et les réinvestissent en prenant des participations dans le capital de jeunes entreprises de croissance. On peut dire que le « capital-risque » est un intermédiaire financier, comme une banque, dont le rôle est de renforcer les fonds propres des entreprises à hauts potentiels qui souhaitent lever des fonds.

3. Les caractéristiques du « capital risque »

Le rôle principal d’un « capital risque » consiste à effectuer une prise de participation minoritaire au capital d’une entreprise. Cela permet à l’entrepreneur de conserver une liberté pour gérer son entreprise. Les fonds investis vont permettre de financer le projet entrepreneurial et ainsi augmenter considérablement les chances pour le porteur de projet d’obtenir un financement bancaire. 

En plus d’apporter des capitaux, ces acteurs font profiter l’entreprise concernée de leur expérience, de leur réseau d’affaires et leur donnent de nombreux conseils. Pour beaucoup de jeunes entreprises technologiques, l’intervention d’un capital risque constitue un soutien décisif auprès de l’entrepreneur lors de la création. D’abord grâce à l’apport financier réalisé, mais aussi par les conseils prodigués aux chefs d’entreprises (conseil stratégiques, marketing, partage de réseaux, partage expérience).   

Selon la croissance de l’entreprise et son besoin en fonds propres va correspondre une organisation individuelle ou une forme sociétale pouvant débloquer du capital : les incubateurs, business Angel, les organisations en capital amorçage et les organisations en capital développement.    

  • L’incubateur 

L’incubateur est une organisation pouvant proposer des prises de participations ou des prêts conditionnés allant de quelques milliers d’euros à 200 000 €. Selon Monsieur Jean Rédis dans son livre Finance entrepreneuriale, « si le projet d’entreprise repose sur le contenu technologie et/ou présente un potentiel de développement significatif, les créateurs peuvent solliciter l’entrée dans un incubateur ». Les incubateurs ont pour mission de détecter, d’accueillir et d’accompagner les projets de créateurs d’entreprises innovantes.

  • Business Angel 

Un business Angel peut prendre des participations pour des montants allant de quelques dizaines de milliers d’euros à 500 000 € lorsqu’ils se regroupent à plusieurs. Selon Jean Rédis dans son livre Finance entrepreneuriale, « lorsque l’entreprise est créée et que le créateur recherche des fonds pour financer la première étape de la croissance, les business Angels peuvent être sollicités. Le business Angel est une personne physique qui investit une partie de son patrimoine dans une entreprise innovante à potentiel et qui, en plus de son argent, met gratuitement à la disposition de l’entrepreneur, ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels ».

  • Le capital amorçage 

Le capital amorçage est une entité économique qui finance les jeunes entreprises à potentiel dont le projet nécessite un temps de recherche et développement (R&D) important avant la mise sur le marché d’un produit ou d’un service. Toujours selon Jean Redis dans son livre Finance entrepreneuriale, le financement par un capital d’amorçage doit servir à finaliser un projet  en cours d’élaboration ou à financer des recherches pour valider une technologie. Les fonds d’amorçage sont donc spécialisés dans le financement des projets à contenu technologique. 

  • Le capital risqueur 

Le capital-risque s’adresse à des entreprises dont le projet est déjà avancé et dont la mise sur le marché du produit ou du service est réalisée ou proche. Les prises de participations des fonds de capital-risque s’échelonnent de un à dix millions d’euros, voire davantage, dans le cas d’activités très gourmandes en capitaux. Ce type de financement concerne essentiellement des sociétés qui ont un profil technologique et/ou qui innovent dans les premières années de leur existence. 

Rappelons que les entreprises qui ont plus de trois ans d’anciennetés peuvent avoir recours au capital-développement ou à une introduction en bourse. Ces solutions peuvent être envisagées lorsque les besoins de financement sont importants (cinq millions d’euros ou plus). Selon Jean Rédis dans son livre Finance entrepreneuriale, « lorsque l’entreprise a fait la preuve de son potentiel de rentabilité mais que des moyens supplémentaires sont requis pour financer le développement de l’activité, deux solutions sont possibles : faire appel aux fonds de capital-développement ou recourir aux marchés financiers à travers l’introduction en Bourse ».      

Selon Bascha et Waltz, toutes ces entités ont plusieurs critères en commun : 

  • un apport minoritaire pour accompagner un projet avec un haut potentiel de croissance,
  • une durée de présence dans le capital de l’entreprise généralement limitée, entre 3 et 7 ans : c’est le délai au terme duquel le projet de développement est censé aboutir,
  • un suivi actif de la participation dans une optique de création de valeur,
  • une rémunération de l’investisseur réalisée principalement lors de la vente de la participation.

4. Aides publiques ou privées

En parallèle à des dispositifs publics, de nombreuses initiatives privées ont été prises pour aider les créateurs à boucler financièrement leurs projets. Ces aides sont dispensées par des associations, fondations, clubs, grandes entreprises. Certaines s’adressent à un large public, d’autres ne concernent que certains types de projets bien déterminés ou sont soumises à des conditions restrictives.

On peut le constater, de nombreuses aides financières sont proposées par les pouvoirs publics et privés (Etat, Collectivités territoriales, Organismes publics ou privés) aux entreprises, aussi bien aux créateurs qu’aux repreneurs d’entreprises. Ces aides peuvent intervenir à différents niveaux du développement d’une entreprise. 

B. Le financement externe

  1. Les Banques

Une banque est une entreprise dont l’une des principales activités est de financer l’économie à travers des crédits bancaires accordés aux entreprises privées. Comme toute entreprise, elle cherche à minimiser sa prise de risque et à optimiser sa rentabilité.

L’activité de crédit bancaire au sein d’un établissement financier est une activité rentable. Le financement à crédit est devenu une opération courante et essentielle des banques aux jeunes entrepreneurs. L’offre de crédit bancaire est très diverse ; elle va du plus court terme au plus long terme. Selon le magazine « Dynamique Entrepreneuriale », les banques françaises représentent entre 95 % à 98 % de l’apport en capitaux pour les TPE/PME.  

Néanmoins, le financement à crédit est aussi une activité très risquée et potentiellement génératrice de pertes plus ou moins importantes. L’octroie d’une créance à une jeune entreprise implique de la part de l’établissement de crédit une analyse du risque et aussi des prises de garanties.

Parallèlement à leurs propres exigences commerciales, les accords dits « Bâle III » obligent les établissements financiers à respecter un certain ratio de fonds propres par rapport aux crédits accordés pour consolider leur structure et résister en cas de nouvelle crise financière. Pour ces raisons, les banques sont extrêmement prudentes dans leur analyse des risques. Souvent, elles souhaitent limiter les risques en les partageant avec le plus de partenaires possibles.

Cette prudence des banques peut être une cause des difficultés rencontrées par les porteurs de projet lors de la création de leur entreprise. En effet, les banques peuvent refuser de financer un projet jugé trop « audacieux », un plan de financement déséquilibré, un projet porté par un entrepreneur en manque d’expérience ou encore à cause d’un niveau de fonds propres insuffisants.

CONCLUSION

Nous venons de voir qu’il existe de nombreux acteurs pouvant financer le haut du bilan des jeunes entreprises. Cependant, malgré la diversité des acteurs dans la finance entrepreneuriale, il existe des difficultés substantielles pour le porteur de projet à trouver un financement permettant de développer son entreprise. 

En effet, l’un des problèmes majeurs pour les entrepreneurs, c’est obtenir suffisamment de capitaux permanents pour faire fonctionner leur affaire. Beaucoup de solutions existent aujourd’hui pour permettre à l’entrepreneur de constituer les fonds nécessaires au bon fonctionnement de leurs projets. Il est très important de se faire accompagner par des professionnels, comme Kariti Finance, qui connaissent  les processus et les enjeux des différentes entités qui participent aux financements du haut de bilan des jeunes entreprises.